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Blog du jury littéraire de 30 lycées italiens à section bilingue ESABAC

08 Oct

Rencontres régionales du jury littéraire

Rencontres régionales du jury littéraire

Les rencontres régionales du jury littéraire ont d'ores et déjà commencé, notamment au Palais Farnese (Rome) et dans les Instituts français de Palerme et Milan.

A l'institut français de Milan par exemple, les 26 élèves venaient de 4 régions, accompagnés de leurs 14 professeurs se sont impliqués pendant 2 heures, très motivés par l'expérience. "Un bon roman, a déclaré un élève, c'est quand une fois le livre refermé, les personnages nous manquent"... Tout le pouvoir de la littérature si simplement exprimé...

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G
Critique du livre &quot;L'échange des princesses&quot;- Chantal Thomas<br /> <br /> &quot;L'échange des princesses&quot; ,ouvrage de Chantal Thomas, est un roman historique écrit d'une façon moderne et passionante.<br /> Il raconte l'histoire de l'échange de deux princesses au début du XVIII siècle, Maria Anna Victoria infante d' Espagne qui devra se marier avec Louis XV et Mlle de Montpensier fille du Régent de France qui devra épouser le prince des Asturies.<br /> L'échange a lieu au début 1722,sur une petite ile au milieu de la Bidassoa. C'est à ce moment que commence vraiment l'intrigue de l'histoire, les problèmes et les difficultés des deux princesses qui ne connaissent rien du pays de l'autre.<br /> Un bon livre, prenant, de lecture fluide, meme s'il y a peu de dialogues et surtout où l'on retrouve des scènes inattendues qui surprennent le lecteur en rendant ce livre d'histoire très léger et moderne.
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D
Critique du livre &quot;Palladium&quot; de Boris Razon<br /> <br /> L'histoire de Boris, qui était alors âgé de 29 ans, est une histoire vraie... et terrible, qui l'a marqué pour le reste de la vie. <br /> Avant de la maladie il avait une vie normale, une relation affectueuse, un bon travail. <br /> Tout va bien, jusqu'à ce que les premiers symptômes d'une étrange maladie apparaissent. Initialement personne ne comprend ce qui lui arrive, et ce n'est que grâce à ses proches qu'on comprend à temps ce que dans quelques jours va l'amener à être complètement immobilisé. <br /> Comment il peut changer la vie en quelques jours... inimaginable... inconcevable...<br /> Les machines gardent sa vie. Chaque muscle est paralysé. <br /> Mais il est conscient, enfermé dans son esprit, pendant toute l'évolution de la maladie. Il éprouve le douleur, mais ne peut pas crier.<br /> Et quand il a atteint le point le plus sombre, commence le lent chemin vers la lumière. Il n'est pas facile, une fois mené au point plus sombre de l'obscurité, réhabituer les yeux à la lumière...<br /> <br /> Le livre m'a fasciné, il a été le premier livre de ce genre que j'ai lu, mais le protagoniste est réussi à m'emmener avec lui dans son histoire; autant que possible, tout en restant une situation inconcevable pour qui ne l'a pas vécu.<br /> <br /> L'histoire est racontée très bien et on peut la suivre bien, malgré la construction narrative est complexe. Razon est évidemment un maître de la langue, sa subjectivité est claire et son style est très bon. Pendant l’historie les inserts médicaux nous parlent à l'extérieur de Boris, nous permettent de comprendre ce qui lui arrive physiquement. J'ai trouvé le choix de les intégrer très puissant, et je l'ai beaucoup apprécié dans l'ensemble de la narration.<br /> <br /> Je recommande absolument ce livre. Une histoire qui fait réfléchir profondément sur la fragilité humaine, du corps et de l'esprit, dans lequel chaque personne peut trouver quelque chose d'elle-même et quelque chose à réfléchir. C’est une histoire forte, parfois brutale, mais c’est la vie que souvent est brutale.
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C
Critique du livre &quot;Arden&quot; de Frédéric Verger.<br /> <br /> Europe centrale, Marsovie, l'histoire se déroule à l'hôtel Arden, un lieu magnifique qui est &quot;envahi&quot; par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. <br /> Alexandre, le propriétaire, et Salomon, un juif, doivent survivre à la guerre et puor le faire ils s'appuient sur leurs opérettes, leur passion de toute une vie. Même s'ils n'ont jamais terminé une.<br /> <br /> <br /> L'histoire est interessante, bien écrite, élaborée, avec des caractères bien identifiés et riches. <br /> Les descriptions de lieux, de personnages et d'événements sont très méticuleux, peut-être un peu long.<br /> Au début l'histoire est un peu lente, mais avec l'introduction du personnage d'Esther, la fille de Salomon, l'intrigue se réveille et devient plus dynamique. <br /> <br /> Arden est sûrement un livre agréable à lire, même si l'absence de chapitres rend la lecture parfois un peu difficile.
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L
Critique du livre &quot;Petites scénes capitales&quot; de Sylvie Germain<br /> <br /> &quot;Petites scénes capitales&quot; raconte l'histoire de Barbara, nommée aussi Lili, une fille qui cherche une position digne dans la grande famille crée par le père en épousant Vivianne. La mère de Barbara est en fait morte; elle continue à vivre seulement par une photo conservée par la fille. <br /> Les elements au coeur du roman sont les questions que Barbara se pose sur l'existence. Sa insecurité la mit en difficulté dans la vie quotidienne: elle ne trouve un significat et sentiments sans identité glissent comme des fleuves dans son coeur, qui reste seule mais ouvert comme l'océan.<br /> Avec une écriture mûrie Sylvie Germain évoque l'instabilité et les difficultés de l'homme commun qui vit dans une societé trop grande et distraite. Le 49 scénes du roman forment un voyage interieur qui nous ne donne pas des réponses, mais beaucoup de questions qu'on devrait apprendre à nous poser. <br /> Le mond est grand et chaque homme a le droit de se faire valer et de chercher la felicité, mais sans oublier les besoins des autres. Tout le monde est un peu comme Lili, perdu dans des sentiments qu'il ne sait pas ranger et donc dominer, perdu dans l'instabilité de l'existance et dans la petitesse presque insignifiante de l'esprit.
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E
Une pierre: fondement des lieux, des sociétés, moyen de violence.<br /> <br /> <br /> &quot;Tu as été amputé de toi-meme. D'un lieu qui est toi-meme.&quot;<br /> <br /> Voilà comment, Pierre Jourde, auteur de &quot;La première pierre&quot;, s'adresse directement au lecteur, pour lui faire comprendre les événiments qui ont drastiquement changé sa vie en 2005, après la parution de &quot;Pays perdu&quot;, livre concernant le village du Cantal où il a grandi: livre qui a été consideré une sorte d'ode pour cette terre sauvage par la critique, alors que il a été mal interprété et vu par beaucoup d'habitants du village comme une attaque, une diffamation, une action contre eux meme. Donc ce déshonneur et cette honte, qu'ils croyaient avoir acquis, deviendront la raison d'une haine profonde qui les amènera à une tentative de lynchage contre l'auter et sa famille entière, c'est-à-dire meme contre ses enfants, pendat leur vacences au village.<br /> <br /> Et voilà les sujets principaux du livre, d'une coté la rudesse du village, qui veut se venger violemment d'un homme si lié à ce lieu et à ses habitants auxquels il ressent appartenir, de l'autre l'écrivain, déçu par ceux qu' il croyait des amis, si prets à utiliser la violence contre l'innocence des enfants aussi, injustifiés, injustifiables mais quand meme unis dans leurs actions sauvages.<br /> <br /> Ce qui souligne encore plus la déception et le regret éprouvés, c'est l'ironie de Jourde, une ironie<br /> pas débonnaire, mais amère constatant la lucide facilité avec laquelle les gens du village arrivent à le détester et à l'exiler.<br /> <br /> Et encore plus, pendant le procès au tribunal, il élève la critique du village à la société entière: l'apparence, meme si elle est souvent fondée sur les préjudices, comme celui selon lequel les villageois n'ont pas de moyens linguistiques ni de connaissances nécessaires à se défendre, est l'aspect le plus important de la vie d'une personne et d'un group, plus important que les affections et les liens entre des hommes. Et une apparence lésée devient une raison suffisante de haine dans une société renfermée dont le village devient le symbole et où les critiques sont inacceptables.<br /> <br /> Voilà enfin ce qui est vraiment admirable, c'est-à-dire la franchise et la simplicité avec lesquelles l'auteur défend ses idées, sa position et sa famille.
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